Phelsuma cepediana (Merrem, 1820)

Classe : Reptilia

Ordre : Squamata

Sous-ordre : Sauria

Famille : Gekkonidae

Sous-Famille : Gekkoninae

Genre : Phelsuma 

Espèce : cepediana

Sous-espèce : /

 

Nom anglais : Blue-Tailed Day Gecko

Statut légal

Les espèces Phelsuma (excepté P. guentheri) sont en Annexe II de la CITES (Convention de Washington) et en Annexe B dans l'Union Européenne (directive CE 338/97) ; c'est-à-dire que les spécimens peuvent être maintenus sans nécessité de passer un CDC.

L'éleveur amateur doit néanmoins vous céder un certificat de cession précisant la date de naissance, le nombre et le sexe de lézards (nés en captivité dans l'UE) vendus.

 

Répartition géographique

Les P. cepediana sont tout d'abord originaires de l'île Maurice, mais ont été introduits sur l'île Rodrigues. Il a également été signalé quelques individus sur l'île de Madagascar, mais son introduction n'a pas été totalement confirmée.

 

Biotope

Les Phelsuma sont héliophiles (diurnes), c'est-à-dire qu'ils recherchent les zones ensoleillées situées généralement à la lisière des clairières et des forêts tropicales ; ils ne seront donc pas présents sous la canopée à l'état sauvage.

Étant une espèce strictement arboricole, les Phelsuma ne se retrouvent que très rarement au sol et se présentent donc comme d'excellents grimpeurs.

 

Ils sont d'autant plus qualifiés d'espèce sympatrique, du fait de leur curiosité évidente vis-à-vis de l'homme ; chez lesquels ils n'hésitent pas à s'inviter en quête de nourriture.

 

Le climat chaud et humide de ces îles tropicales leur permet d'évoluer dans un milieu atteignant 30°C en journée, avoisinant 20°C la nuit et présentant une hygrométrie dépassant souvent les 70%.

 

Espérance de vie

En l'absence de prédateurs, donc en captivité, l'espérance de vie des P. cepediana peut s'étendre jusqu'à 7 ans, bien que certaines sources restent très évasives sur ce point.

 

Caractéristiques physiques

Gabarit

Les jeunes P. cepediana (appelés juvéniles) mesurent environ 60 mm à la sortie de l'oeuf.

Un fois adultes, c'est-à-dire vers l'âge d'un an, ils atteignent jusqu'à 135 mm de longueur de la tête au bout de la queue, sachant que cette dernière présente une longueur se situant entre 45 et 60 mm.

Les femelles sont généralement plus petites que les mâles, et se limitent parfois à 105 mm de longueur.

 

L'on peut donc considérer l'espèce des P. cepediana comme une espèce de petit gabarit.

 

Tête

Étant peu distincte du corps, elle révèle généralement la présence de sacs endolymphatiques ; réserves de carbonate de calcium - parfois fortement hypertrophiées chez les femelles - nécessaires à leur organisme, notamment dans la production des oeufs chez les femelles fécondées.

 

Les P. cepedana disposent d'une vision périphérique fortement utile pour repérer les proies et éviter les attaques des prédateurs grâce à l'extrapolation de leurs globes oculaires, pourtant petits et peu proéminents. 

Leurs pupilles circulaires sont caractéristiques d'une espèce diurne que sont les geckos poudre d'or.

 

Ne possédant pas de paupières, ces geckos doivent donc humidifier leurs yeux à l'aide de leur langue, laquelle leur sert également à vocaliser lorsqu'il se sentent menacés.

 

Corps

Les P. cepediana bénéficient d'un corps tubulaire longiligne supportant quatre membres courts et robustes, chacun dotés de cinq doigts capables d'adhérer à de nombreux types de surfaces grâce aux forces de Van Der Waals.

Les microscopiques poils présents au niveau de ces lamelles leur permettent de s'accrocher sur les irrégularités d'une surface apparemment totalement lisse à l'oeil nu. 

 

Queue

Lors d'une stratégie défensive visant à réchapper à un prédateur ou à détourner son attention, ces lézards sont capables de pratiquer l'autotomie, c'est-à-dire d'abandonner volontairement un appendice de leur corps ; il s'agit généralement de la queue.

 

Cependant, la queue de repousse sera bien moins belle que l'originale, présentant des couleurs plus fades, une longueur écourtée, une mobilité réduite (...) ; caractères qui dégérèrent au fur et à mesure des repousses.

 

Peau

La peau des Phelsuma, toutes espèces confondues, est très fine mais également extrêmement fragile ; une manipulation maladroite (soins) peut provoquer un détachement de la couche dermique.

 

La pigmentation des P. cepediana est composée de couleurs très vives, variant selon la température, la luminosité et l'état de stress. L'échine dorsale est recouverte d'écailles verdâtres (allant d'un vert bruni à un magnifique vert pomme), ainsi que de tâches orangées encadrées par des lignes orangées également, qui courent de la tête jusqu'aux flans. Avec l'âge, la queue prends une magnifique couleur bleu turquoise, à l'origine de son nom vernaculaire. L'espace entre les deux yeux est joliment teinté de bleu turquoise, relevant le brun de ses iris circulaires.

Présentant un dimorphisme sexuel apparent, les mâles P. cepediana sont d'ordinaires beaucoup plus turquoises que les femelles, lesquelles affichent souvent des couleurs un peu plus ternes.

 

Comportement

Les P. cepediana, comme tous les geckos diurnes, sont extrêmement agressifs entre individus de même sexe, au point de s'affliger des blessures mortelles.

 

La maintenance d'un couple demande néanmoins quelques petites précautions vis-à-vis de l'âge des lézards : afin d'éviter un prolapsus des hémipénis chez le mâle et les rétentions d'oeufs ainsi que les pontes blanches chez les femelles, ils doivent être obligatoirement adultes, donc en âge de se reproduire (14 mois).

 

Etant prodigieusement vifs et rapides, une tentative de capture de votre part est vouée à l'échec, en plus d'être dangereusement stressante pour leur organisme.

 

Il s'agit cependant de lézards particulièrement curieux, tout à fait conscients de votre présence, et capables de venir vous observer de plus près si vous évoluer sans geste brusque.

 

Alimentation

Le régime alimentaire des P. cepediana est strictement insectivore et frugivore/nectarivore ; tout aliment qui entre dans le cadre d'un régime carnivore (rosés) doit être exclut.

Un complément polyvitaminé, accompagné d'un apport de calcium supplémentaire est indispensable à leur organisme qui ne le produit pas.

 

✘ Ces geckos présentent une propension à l'obésité ; les adultes doivent donc être régulés en aliments protéinés.

 

Les Phelsuma apprécient les menus variés, n'hésitez pas à innover après vous être correctement renseignés sur la non-dangerosité des aliments considérés.

 

Les jeunes ayant une taille, queue comprise, de 100mm et moins doivent manger tous les jours, tandis que les adultes peuvent se contenter d'un repas tous les deux jours.

 

Régime frugivore/nectarivore

La partie insectivore/frugivore est assurée par un mélange d'aliments que vous pouvez trouver dans le commerce, ou dans votre jardin, sans aucun problème :

  • Miel liquide
  • Graines de pollen concassées
  • Purée de fruits frais (murs)
  • Compote de fruits sans colorant ni conservateurs

 

Les Phelsuma ne supportent cependant que difficilement les hyperglycémies ; veillez à limiter la quantité de miel donnée. Les graines de pollen peuvent être uniquement données en complément si vous remarquez que vos geckos lèchent le pollen des plantes présentes dans le terrarium.

De nombreux fruits peuvent être mis à disposition, tels que les pêches, bananes, mangues, poires, papayes, abricots, cerises (...) bien qu'il est conseillé d'éviter les fruits acides, tels que les pommes, agrumes, raisins, kiwi,...

 

Il existe cependant une recette pour réaliser la compote idéale pour votre Phelsuma, à consommer sans modération !

 

Ingrédients :

  • Petits pots bébé premier âge, fruits exotiques, banane, abricot ou pèche
  • Pollen
  • Miel
  • Jus de goyave
  • Carbonate de calcium
  • Mélange polyvitaminé en goutte (T*nivit)

Recette :

1. Dans un gobelet en plastique, mettre 1 cm d'eau. Y verser une cuillerée à café rase de pollen. Mélanger souvent.

2. Attendre ¼ d'heure puis filtrer à la passette pour ne garder que le liquide.

3. Jeter les pelotes de pollen non dissoutes.

4. Dans le pollen dilué, verser le petit pot bébé aux fruits, plus 1 cuillère à café de miel, plus 2 cuillères à soupe de jus de goyave, plus ½ cuillère à café de carbonate de calcium, plus 2 gouttes du mélange polyvitaminé.

 

Distribution :

1. Prendre une capsule en plastique de soda ou d'eau

2. Avec un fil de fer assez souple, faire le tour de cette capsule et tourner les brins afin que le tout ressemble à une casserole miniature.

3. Planter le manche de cette "casserole" dans le décor en hauteur.

4. Y disposer le mélange décrit ci-dessus.

 

Régime insectivore

Sans perdre de vue que les Phelsuma sont des lézards sensibles à l'obésité, ils ont néanmoins besoin d'une nourriture riche, provenant notamment des insectes. Ces derniers doivent impérativement être vivants ; les reptiles étant fortement sensibles au mouvement.

Certains acceptent d'être nourris à la pince, voire même à la main, mais s'ils sont effrayés, laissez les proies dans un récipient dans lequel vos lézards viendront se servir par eux-mêmes.

 

Il est plutôt déconseillé de lâcher les insectes directement dans votre terrarium pour diverses raisons :

  • absence de contrôle de la quantité de nourriture ingérée. Les insectes sont particulièrement doués à cache-cache, ils auraient très vite fait de se cacher dans le substrat et les plantes ;
  • ingestion de substrat. Généralement au sol, les insectes sont donc directement en contact avec le substrat, qui peut être accidentellement ingéré par le lézard ;
  • blessures cutanées. Bien que de petite taille, les insectes peuvent blesser un lézard, notamment s'il est affaiblit et reste au sol.

 

Les P. cepediana sont généralement friands des grillons (Acheta domestica, Gryllus sigillatus), qui composent une bonne majorité de leur alimentation en ce qui concerne les insectes.

Veillez à ne pas donner des proies dont la taille dépasse l'espace entre les deux yeux, sous peine de risquer une occlusion intestinale ou une perforation de l'intestin, qui pourrait occasionner une péritonite.

En effet, il est clairement plus adapté de donner plusieurs petits insectes 2 à 3 fois par semaine plutôt qu'un seul gros. Ainsi, vous pouvez nourrir votre lézard adulte avec 4 à 5 grillons par repas, idéalement 3 à 4 heures après l'allumage de l'éclairage et du chauffage.

 

Il est cependant possible de donner également des drosophiles (Drosophila melanogaster), avec ou sans ailes, à même titre que les grillons. C'est d'ailleurs le seul insecte à donner aux juvéniles.

 

Peuvent être donnés uniquement à titre occasionnel, soit environ une fois tous les 15 jours, les instectes suivants :

  • jeunes criquets migrateurs (Locusta migratoria)
  • larves de teignes de ruche (Galleria mellonella)
  • blattes Red Runner (Blatta lateralis)
  • vers morios (Zophobas morios)
  • vers de farine (Tenebrio molitor)

 

Toutes les proies doivent être saupoudrées de carbonnate de calcium et de vitamine D3.

 

Je donne personnellement des grillons domestiques (Acheta domestica) d'une taille comprise entre 4 et 6 mm, jamais plus.

 

Supplément polyvitaminé de carbonate de calcium

Reproduction

Les Phelsuma présentent peu de dimorphisme sexuel, c'est-à-dire qu'un mâle se distingue d'une femelle uniquement selon les caractéristiques suivantes  :

  • taille légèrement plus importante ;
  • pores fémoraux ;
  • renflements hémipéniens.

 

Les femelles, quant à elles, peuvent présenter des sacs endolymphatiques plus imposants.

 

Il est conseillé de ne pas intégrer une femelle avant ses 18 mois (mature vers 10 à 12 mois), âge à partir duquel elle peut pondre sans risque, et ce jusqu'à ce qu'elle atteigne quatre ou cinq ans.
Celle-ci peut pondre jusqu'à deux oeufs par ponte et jusqu'à cinq fois par an, espacées de trois à huit semaines. Ces oeufs sont généralement déposés sur l'écorce de bambou, ou à la base des feuilles des plantes, puisqu'ils ne peuvent pas être collés sur les parois.

Dans le cas où les oeufs ont été déposés au sol, il peut s'agir d'une ponte blanche, infertile.

 

L'incubation des oeufs doit impérativement se faire à l'intérieur du terrarium à l'aide d'une petit boite en plastique transparent (afin de protéger les oeufs du cannibalisme de leurs parents) ; un déplacement et un changement d'orientation de l'oeuf pourrait tuer le foetus.

 

La translucidité des œufs permet, via l'utilisation d'une petite lampe, l'observation de l'embryon présent en son cœur.

 

Elle dure généralement entre une quarantaine et une cinquantaine de jours, à une température et une hygrométrie respectives de 29°C et 80%.

 

♂ Il semblerait qu'une température d'incubation plus élevée favorise la formation de descendants mâles.

 

Les juvéniles doivent obligatoirement être séparés une fois l'éclosion des oeufs achevée ; les parents peuvent présenter un comportement cannibal envers leurs petits, qui eux-même peuvent développer un sentiment de concurrence capable de faire naitre des combats entre eux.

 

Maintenance en terrarium

Tous les éléments donnés dans ce paragraphe tiennent bien entendu compte de périodes de transition selon l'époque de l'année, que ce soit au sujet de la température, que de la durée d'éclairage ou encore l'hygrométrie.

Terrarium

Les P. cepediana ont besoin d'un terrarium de type tropical humide et surtout arboricole, dont les dimensions varient selon l'âge :

  • les juvéniles seront à maintenir jusqu'à l'âge adulte dans des terrariums de 20x20x40 cm
  • les adultes, maintenus par couple, sont maintenus dans des terrariums de 45x45x60 cm au minimum !

 

✘ La taille du terrarium doit cependant être limitée afin de ne pas rendre trop délicate la chasse des proies (grillons) de vos lézards, sauf s'ils sont confinés.

 

Ils doivent être suffisamment ventilés pour éviter la formation de moisissures, mais de façon limitée afin de garder une hygrométrie correcte.

 

Les terrariums à portes coulissantes semblent plus sécuritaires vis-à-vis du risque de fuite, mais il faudra vous assurer qu'aucun de vos Phelsuma ne se trouve sur un rail avant ouverture.

Un sytème d'ouverture "guillotine" peut également être envisagé pour les individus les plus vifs.

 

J'utilise personnellement un terrarium 60x45x60 cm de la marque ExoTerra®, dont la surface supérieure, en grillage, permet une installation extérieure des sources lumineuses.

 

Chauffage et éclairage

A l'état naturel, l'énergie solaire provoque la synthèse de la vitamine D, responsable du processus de fixation du calcium sur les os. Les UltraViolets de types A et B composant la lumière du soleil se présentent donc comme vitaux pour le fonctionnement biologique des Phelsuma.

 

UltraViolets

 

Vivant à l'état sauvage dans les zones forestières et sous la canopée, une source d'UVB de 5 à 7% est adaptée aux Phelsuma :

  • de juin à août : 12-14 heures par jour
  • de novembre à avril : 10 heures par jour

 

Les UV étant naturellement filtrés par le verre, votre source d'UV pourra être placée :

  • à l'intérieur du terrarium, pour un éclairage optimal ;
  • à l'extérieur, mais sachez que la moitié des UV émis par votre ampoule seront filtrés par le grillage.

 

Veillez à choisir une source d'UV contrôlée et connue pour sa qualité d'émission, toutes les ampoules ou néons ne se valent malheureusement pas.

Il semblerait d'ailleurs que les néons émettent moins d'UV que les ampoules à puissance égale. Cette théorie sera à confirmer à l'aide d'un UVmètre.

 

J'utilise personnellement une ampoule Solar Raptor® UVB 5.0 de puissance 35W ainsi qu'un tube néon T5 Solar Raptor® UVB 5.0 de puissance 24W - accompagnés de leurs ballastes respectifs - en tant que sources d'UV, mais également pour le chauffage.

 

Chauffage

 

Très généralement, l'ampoule utilisée pour émettre les UV est également suffisamment puissante pour servir de chauffage principal pendant son fonctionnement pendant la journée.

 

En journée, votre terrarium doit atteindre :

  • de juin à septembre : 32°C au point chaud et 26°C au point froid
  • de novembre à avril : 27°C au point chaud et 22°C au point froid

 

Si ce n'est pas le cas, il est toujours possible d'ajouter une lampe halogène en tant que source de chaleur, mais également de lumière.

 

La nuit, lorsque l'ampoule chauffante est éteinte, le terrarium doit conserver une température avoisinant :

  • de juin à septembre : environ 25°C
  • de novembre à avril : environ 20°C

 

Pour se faire, plusieurs solutions sont envisageables :

  • Tapis chauffant. Il peut être collé sur l'arrière du terrarium ;
  • Câble chauffant. Attention, un câble trop puissant pourrait faire éclater le verre de votre terrarium ;
  • Ampoule céramique. Asséchant trop l'air, elle reste déconseillée pour un terrarium tropical ;
  • Décor chauffant. Peu adapté aux Phelsuma qui sont des lézards arboricoles, il consitue une dépense inutile.

Toute source de chauffage doit absolument être mise sous le contrôle d'un thermostat à sonde digitale, préalablement programmé selon les températures adéquates.

Veillez à tout prix à vérifier que votre thermostat fonctionne alors en mode chauffage.

 

J'utilise personnellement un tapis chauffant VHM® de puissance 45W, thermostaté à l'aide du Thermo Control Pro II de Lucky Reptile®, qui gère une température de nuit de 23°C et une température de jour de 30°C, et contrôle l'allumage de l'éclairage.

 

Luminosité

 

Une fois vos sources d'UV et de chaleur installées, vous trouvez néanmoins votre terrarium particulièrement sombre.

Rassurez-vous, il est tout à fait possible d'installer une ou plusieurs sources lumineuses supplémentaires pour atteindre l'apport lumineux nécessaire.

 

Les tubes néons "DayLight" sont tout à fait indiqués pour cette utilisation, n'émettant que très peu de chaleur thermique.

 

J'utilise personnellement un tube néon 18W Philips® - accompagné d'un ballaste magnétique adapté à sa puissance de la marque Arcadia® - sans oublier son réflecteur, afin de confiner la plus grande quantité de lumière à l'intérieur du terrarium.

 

Hygrométrie

Les Phelsuma ne consommant pas l'eau stagnante, ils s'hydratent alors uniquement via les gouttes d'eau disposées sur les plantes. Ainsi, la pulvérisation survenant après l'allumage et l'extinction des lampes est cruciale pour garantir la bonne hydratation de vos lézards.

 

L'hygrométrie doit atteindre :

  • de juin à août : 80-90%
  • de novembre à février : 60-70%
  • en temps normal : 70-80%

 

Une hygrométrie trop faible peut être responsable d'une mauvaise mue, tandis qu'une hygrométrie trop élevée causerait des problèmes respiratoires.

L'air est généralemen plus sec en journée, alors qu'il se charge d'humidité au soir jusqu'au petit matin après pulvérisations.

 

A savoir que les plantes naturelles permettent de conserver une hygrométrie adéquate, ce qui n'est pas le cas des plantes artificielles.

 

Veillez à ce que le sol ne soit pas détrempé et qu'aucune buée ne se forme sur les parois de votre terrarium.

L'eau pulvérisée doit être tiède afin de ne pas refroidir vos lézards.

 

J'utilise personnellement un pulvérisateur HobbyReptile® couplé à un programmateur automatique à la seconde, ainsi qu'un pulvérisateur manuel Lucky Reptile® pour un arrosage plus précis des plantes le soir venu.

 

Substrat

Le rôle du substrat ne doit pas être pris à la légère, car c'est lui qui permet la conservation d'une bonne hygrométrie, mais également d'entretenir des plantes vivantes.

Il doit d'autant plus éviter, si possible, de fournir trop de cachettes aux proies, que sont généralement des grillons de petite taille.

 

En soit, le substrat, pour remplir tous les rôles qu'il a à tenir, ne peut se présenter autrement que sous forme de différentes couches, lesquelles sont de bas en haut :

  • la couche de drainage. Elle permet de récupérer l'excès d'eau afin de prévenir le pourrissage des racines de vos plantes naturelles ;
  • la couche nutritive. Notamment utile pour les plantes, cette couche permet de recouvrir notamment les racines, et se présente souvent sous l'aspect de terreau ou tourbe ;
  • la couche supérieure. Permettant de stabiliser les plantes plus arborescentes, cette couche a également un rôle esthétique, et doit être constituée de morceaux suffisamment gros pour ne pas être ingérés accidentellement par vos lézards.

Certains plantent au sein de leur substrat de l'herbe à chat (Nepeta  cataria), totalement inoffensive pour les Phelsuma, car leur substrat présente une granulométrie trop faible, pouvant alors être ingéré.

 

J'utilise personnellement une couche de drainage composée de billes d'argile, séparée de la couche nutritive par un filet en plastique dont les mailles ne dépassent pas 1mm². Cette seconde couche est tout simplement un bloc d'humus de coco réhydraté, tandis que la couche supérieure est de la Jungle Earth d'Exo Terra®.

 

Aménagement

Les Phelsuma sont des animaux qui stressent facilement, et doivent pouvoir se sentir en sécurité, tout en disposant de suffisamment de supports pour se reposer et prendre des bains de "soleil".

 

Occultez les parois en verre

 

Ainsi, les trois côtés fixes de votre terrarium doivent être occultés pour leur assurer un minimum d'intimité.

Pour se faire, plusieurs options s'offrent à vous :

  • les panneaux. En liège, polystyrène (...) ou encore fibre de coco, ils doivent idéalement être collés à la paroi à l'aide de silicone, afin d'éviter à vos lézards de rester coincer derrière. Certains vous permettent même d'y installer des plantes naturelles, mais sont assez onéreux (Xaxim) ;
  • les plantes artificielles. Possèdant généralement une ventouse, elles se collent relativement bien sur les parois en verre. Elles permettent d'autant plus un rendu esthétique relativement intéressant là où des plantes naturelles ne pourraient survivre.

 

Il est d'autant plus tout à fait possible de vous tourner vers les deux options de façon simultanée, en optant pour le panneau pour la face arrière et les plantes artificielles pour les faces latérales.

 

J'utilise personnellement l'arrière plan en polystyrène fourni avec mon terrarium Exo Terra®, couplé avec différentes tailles d'Abutilon, plantes artificielles d'Exo Terra®.

 

Offrez des supports et cachettes

 

Les Phelsuma aiment pouvoir se poser sur des supports horizontaux et verticaux, à toute température. Ainsi, ces supports devront traverser le terrarium afin de leur offrir la possibilité d'adapter leur température corporelle tout en continuant de se reposer.

 

Les supports que vous pouvez utiliser sont multiples :

  • le bambou. Il en existe de toute taille, creux ou non, qui se présentent comme le support par excellence. Pouvant être positionné verticalement, horizontalement ou encore diagonalement, le bambou supporte relativement bien le climat tropical, et offre de nombreuses possibilités d'aménagement ;
  • le pied de vigne. Esthétiquement très intéressant, le pied de vigne permet de servir de support d'accroche à d'autres supports. Cependant, il supporte difficilement le climat tropical et peut pourrir à terme ;
  • la liane flexible. Pratique mais également artificielle, la liane flexible existe en différents diamètres et peut s'adapter à tout type d'aménagement : il suffit de la tordre ou de la plier. Elle ne peut pas pourrir et se présente comme sufisamment rugueuse pour aider votre Phelsuma à se débarrasser de sa mue ;
  • la racine de mangrove. Naturellement présente dans les milieux humides, c'est une racine parfaitement adaptée en terrarium tropicale. En revanche, elle coûte relativement cher en commerce ;
  • l'écorce de liège. Plutôt adapté à des animaux terrestres, l'écorce de liège peut également être intéressante si posée au sol, sous la lampe chauffante. Elle permet de recevoir chaleur et UV tout en profitant d'une température plus fraiche.


Concernant les cachettes, elles doivent être nombreuses, et disposées à divers endroits de votre terrarium, que vos lézards puissent se sentir à l'aise à la température qui leur convient.

 

J'utilise personnellement un pied de vigne, en test concernant le pourrissage, ainsi que quelques lianes flexibles de petit diamètre Exo Terra®.

 

Agrémentez de plantes naturelles

 

Aidant à conserver une hygrométrie idéale, les plantes naturelles se présentent comme indispensables au sein d'un terrarium tropical humide. Permettant un rendu particulièrement esthétique, vos plantes doivent cependant être correctement choisies et placées selon vos sources lumineuses. Leur feuillage est d'autant plus apprécié en tant que cachettes naturelles.

 

Concrètement, une plante a besoin d'énergie solaire, d'eau et de nutriments, selon des quantités qui peuvent différer d'une variété à l'autre. Bien évidemment, ce sont ces caractéristiques que vous devrez respecter si vous souhaitez maintenir vos plantes.

L'arrosage ne doit être ni trop prononcé, ni pas assez. Génénéralement, il s'effectue tous les 2 à 3 jours.

 

L'aménagement d'un terrarium nécessite réflexion et éventuellement la réalisation de plans pour les plus complexes, afin de bien définir et poser sur le papier vos idées.

N'hésitez pas à visiter quelques jardineries pour découvrir quelles plantes s'offrent à vous, le budget dont vous aurez besoin et pourquoi pas en apprendre plus sur la botanique pour les plus assidus !

 

Toutes mes plantes ont été désempotées et intégrées dans le substrat, lesquelles sont une Guzmania sp., un Codiaeum sp., un Fittonia argyroneura, un Pachira aquatica, un Chlorophytum comosum, trois Sanseviera sp. et enfin une Helxine soleirolii.

 

Sources

Global Gecko Association : Phelsuma laticauda

J. BERGMAN, Geckos, The H. Library Ed., Irvine (California), 2006

Les Dragons D'Asgard : Les espèces du genre Phelsuma

 

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Être propriétaire d'animaux, c'est aussi parfois se faire plaisir en s'offrant - ou même en offrant à d'autres propriétaires - un adorable portrait de leurs bêtes à poils, à plumes ou à écailles.

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